La transition énergétique vue par l’Académie des sciences 

Année combien décisive pour les grandes orientations en matière énergétique.

Un nouveau président qui se prononce favorable à ramener la part du nucléaire à 50 % de la production d’électricité d’ici 2025, c’est ce que loi de transition énergétique impose. Ce qui devrait se traduire par la fermeture de 15 à 20 réacteurs sur les 58 actuellement opérationnels. La Suisse qui décide de sortir du nucléaire.

Un vrai écologiste au ministère au ministère de la Transition écologique et solidaire qui ne peut que promouvoir cette stratégie.

Mais où est le bon choix ?

Le débat n’a pas fini de nous apporter des informations contradictoires. Et nous nous garderons de proposer un avis motivé, nous nous contenterons d’apporter des sources de réflexion.

Pourquoi cette transition est-elle aussi importante et urgente :

  • Limiter les émissions des gaz à effet de serre ?
  • Limiter notre dépendance vis-à-vis des énergies fossiles ?
  • Limiter notre production de déchets radioactifs dont on nous dit, à tort ou à raison qu’on ne sait que faire ?
  • Limiter les risques de contamination radioactive, en cas d’accident ?
  • Limiter une prolifération des sites nucléaires dans le monde, en cours d’explosion, y compris dans quelques pays « incertains ».

Les sceptiques : la production d’énergies renouvelables a ses limites, raisonnablement on ne peut pas espérer dépasser à terme 30 à 40 % de la production globale :

  • L’éolien et le photovoltaïque, qui sont les deux principales sources d’énergie renouvelables actuellement accessibles, offrent une production aléatoire, tributaire des variations météorologiques. Elles produisent une électricité coûteuse, qu’il faudrait stocker, ce que l’on ne sait pas faire, et représentent souvent une agression à l’environnement. Pour mémoire, pour une éolienne terrestre de 2 MW : de 1000 à 1500 m3 de terre déplacés, de 25 à 40 t. d’acier et de 200 à 400 m3 de bétons mis en œuvre. Quant à l’éolien en mer le coût de production de l’électricité est trop élevé.
  • L’hydroélectrique en mer ou hydroliennes (turbines immergées) n’est pas rentable, maintenance très coûteuse.
  • L’hydroélectrique « terrestre » a atteint ses limites.

Le coût de production de l’électricité.

EDF propose des chiffres, mais ils manquent de cohérence car ils ne prennent pas en compte l’ensemble des coûts, de la construction au démantèlement, voire du stockage des déchets nucléaires. Ils ne reflètent donc pas la réalité.

  • L’hydroélectrique : 20 à 30 €/MWh seuls les coûts d’exploitations sont inclus, les coûts de construction et de maintenance ne sont pas connus.
  • Le nucléaire : 54,4 €/MWh en intégrant les investissements de prolongation de durée de vie, mais non inclus les coûts de démantèlement.
  • Les centrales thermiques: entre 70 et 100 €/MWh, selon le prix d’achat des ressources.
  • L’éolien terrestre : 82 €/MWh.
  • L’éolien offshore: plus de 220 €/MWh.
  • Le photovoltaïque : de 220 à 370 €/MWh selon la taille de l’installation.

Que disent les scientifiques :

L’Académie des sciences vient de produire le 19 avril 2017, un rapport intéressant qui met en évidence certaines difficultés à développer des sources de production d’électricité renouvelables. Il est déjà critiqué par les grandes associations de protection de l’environnement qui mentionnent un manque d’ambition de cette communauté scientifique en matière de développement des énergies renouvelables.

Accéder à ce rapport de l’Académie des sciences :

Academie des sciences Transition énergétique

Pour plus d’informations voir aussi trois Lettres Géopolitique de l’Electricité :

GE-Newsletter n°64 JUIN 2016

GE-Newsletter N°70 décembre 2016

GE-Newsletter n°72 février 2017

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